La première présidente du Centre des jeunes dirigeants du Sénégal (Cjds) vient de lancer une pétition pour faire voter le statut de chef d’entreprise. « La pétition a pour objectif de faire entendre la voix des Chefs d’Entreprises Non-Salariés sur l’absence de reconnaissance de leur Statut et l’absence de couverture sociale dont ils souffrent. En effet, les entrepreneurs non-salariés ne sont reconnus au Sénégal ni par les Institutions Sociales (IPRES ou Caisse de Sécurité Sociale), ni par les Institutions Financières», explique Marième Fall Mané dans un entretien accordé à nos confrères de Socialnetlink.
Mieux, elle précise que « le chef d’Entreprise ou Travailleur non salarié n’a pas de statut légal qui lui permet de déclarer ses revenus de manière spécifique et il n’est pas couvert sur le plan des risques suivants : Maladie, Décès-Invalidité, Maternité et Retraite ».
La première présidente du Centre des jeunes dirigeants du Sénégal souligne qu’il « n’est pas rare, dans le cadre d’une création ou d’une reprise d’entreprise, qu’un entrepreneur ne puisse pas se rémunérer durant les premières années d’activités. Ce choix est: soit une nécessité, l’entreprise ne disposant pas immédiatement des moyens nécessaires pour rémunérer le Chef d’Entreprise ou le Chef d’Entreprise préférant laisser le maximum de fonds dans l’entreprise ou encore prendre uniquement des dividendes et faire ainsi des économies d’impôts ».
Pour faire bouger les lignes, Marième Fall Mané estime qu’il est « primordial d’élaborer un statut clair pour le dirigeant de SA, de SARL ou de SAS qui ne souhaite pas être salarié de son entreprise : Le dirigeant non salarié ou indépendant qui devra disposer d’une prévoyance retraite, d’une couverture sociale pour les risques maladie professionnelle, maternité et invalidité-décès et d’une rémunération bien définie avec un système d’imposition clair».
Selon elle, il faut porter un plaidoyer au « niveau national en contactant les autorités requises pour les sensibiliser à cette problématique sur laquelle il devient important de légiférer». Par ailleurs, « des webinars et lives ainsi que des interventions radio et télévisées seront également coordonnées dans les semaines à venir. Nous allons par ailleurs mobiliser des experts dans différents domaines afin de faire des propositions adéquates pour régler cette question et collaborer avec les autorités pour y trouver une solution », annonce-t-elle.
La pétition a déjà enregistré 150 signatures en moins de 24h.Mais l’objectif est d’avoir 1000 signatures en une semaine.