Actuellement, seul Free manque à l’appel. Pourtant, l’opérateur télécoms de Xavier Niel ne reste pas inactif. C’est même lui qui a le plus d’antennes 5G en France ! Il dispose de 12.143 sites, selon les derniers chiffres communiqués par l’Agence nationale des fréquences radio (ANFR). Il est loin, très loin devant ses trois rivaux, qui cumulent 5 719 sites.
Mais pourquoi un tel écart? Et qu’attend Free pour se lancer? La réponse à la première question est relativement simple : c’est une question d’utilisation de bandes de fréquences. En effet, la technologie 5G peut être utilisée sur plusieurs bandes, dont une qui lui est spécialement dédiée et qui a déjà fait couler beaucoup d’encre : la bande des 3,5 GHz. Mais elle ne doit pas faire oublier les autres.
Free mise massivement sur la bande des 700 MHz pour la 5G, avec 11.770 sites autorisés. Autrement dit, le trublion des télécoms peut offrir la couverture la plus importante en 5G.
Les concurrents sur les dents
La réponse à la deuxième question est du ressort de Free. Le secret est bien gardé et l’opérateur se refuse à tout commentaire. Il faut dire qu’il est sous pression. Le gouvernement veut absolument que les consommateurs bénéficient d’une information transparente sur la 5G. « Les gains en termes de débit seront très variables et dépendront de divers paramètres, tels que les bandes de fréquences utilisées (700 MHz ou 3,4-3,8 Ghz), la densité de l’installation des équipements 5G et le nombre d’utilisateurs connectés à l’antenne », mentionnait le secrétariat d’Etat au numérique dans un communiqué daté du 20 Novembre.
Or, Free doit s’assurer que les débits offerts par la 5G en 700 MHz rempliront bien leur promesse. Le défi est d’autant plus grand que l’opérateur s’appuie essentiellement sur le 700 MHz pour sa 4G. Ses trois concurrents ont eu opté pour la 5G en 3,5 GHz et en 2,1 GHz. Cette dernière bande de fréquence est censée offrir de meilleurs débits en 5G.
Ses concurrents ne laisseront rien passer. Ils scrutent ses mouvements, échaudés par l’historique de la 4G. Free avait alors cassé les prix de ce marché en lançant des forfaits 4G au prix de la 3G. Bouygues Télécom a même préféré prendre les devants et lancer un forfaits 5G à 25 euros par mois pour une enveloppe de 130 Go de données en mobilité. La guerre de la communication peut commencer, nous précise Le Figaro.
Le détails des sites autorisés par l’ANFR