Le directeur général d'OVHcloud, Michel Paulin estime qu’entre « 12.000 et 15.000 entreprises sont partiellement ou totalement effectuées ». « Je ne veux pas m'engager aujourd'hui sur cette notion de données car ça dépend si les entreprises ont mis des systèmes de back-up, ce qu'on appelle des plans de reprise d'activité, elles-mêmes ou chez nous », détaille Michel Paulin.
« Les équipes sont tout de suite intervenues et ont appelé les pompiers », raconte le DG d'OVHcloud. « L'incendie s'est propagé sur l'un des bâtiments et à deux heures, les pompiers ont décidé de couper l'électricité des quatre bâtiments ». Il ajoute que Toutes les données des entreprises ne sont pas parties en fumée. Certaines sont simplement inaccessibles à cause de la coupure de courant. « Deux bâtiments sont parfaitement intacts mais non alimentés par l'électricité et non connectés au réseau », révèle Michel Paulin.
Dans la nuit de mardi à mercredi, un peu avant 1 heure du matin, un incendie s'est déclaré. D’après les premiers éléments, un « équipement électrique » serait à l'origine du feu. En quelques heures, 3,6 millions de sites internet sont tombés en panne. En cause, l’incendie d’un datacenter de l'hébergeur français OVHcloud à Strasbourg, dans la nuit de mardi à mercredi. Les répercussions sont considérables pour une partie du web français. Et certains sites restent inaccessibles, deux jours après l'incident.
En dépit de tout cela, il indique espérer « rétablir tous les services au début de la semaine prochaine ». Pour ce faire, OVHcloud mise sur ses autres centres de données, comme à Roubaix. Les équipes sont sur le pont pour tripler voire quadrupler la cadence de production de serveurs afin de migrer certains services proposés aux clients, comme le système d'emails.
La veille de l'incendie, OVH, fondée par Octave Klaba à Roubaix il y a plus de 20 ans, révélait préparer son entrée rapide en Bourse. Un scénario compromis après l'incendie, d'autant plus que la qualité des infrastructures à bas coûts de l'entreprise est pointée du doigt. "Aujourd'hui, ce n'est pas ce à quoi on pense", a expliqué Michel Paulin sur Bfmtv.
En 2017 déjà, le même datacenter avait subi une large panne d'alimentation, suivie de la mise hors ligne de milliers de sites français. L'entreprise s'était alors engagée à indemniser les victimes de la panne.