Selon le rapport de l'IC3 (Internet Crime Complaint Center), 2020 aura été une année record en matière de cybercriminalité. Les plaintes aux Etats-Unis ont explosé en quelques années. En 2017, les autorités américaines recensaient 301.580 plaintes. En 2020, il y en a eu 791.790. Le coût de ces cyberattaques est passé entre-temps de 1,5 milliard de dollars à 4,2 milliards.
Les formes d'attaques sont nombreuses. En tête, le phishing (hameçonnage), un technique simple mais efficace qui vise à inciter les internautes à révéler leurs données confidentielles, notamment bancaires grâce à des courriels maquillés en agences bancaires ou en administrations. En seconde place, les escroqueries classiques, comme les arnaques aux paiements ou les fausses déclarations de colis non reçus. En 2020, il y a eu respectivement 241.342 et 108.869 plaintes déposées aux Etats-Unis. Juste après, les ransomwares, une méthode d'extorsion qui consiste à attaquer les systèmes informatiques d'entreprises ou de particuliers, en réclamant une rançon avec la promesse, rarement honorée, de récupérer ses accès. En 4e et 5e place, le vol de données personnelles (45.330 plaintes) et l'usurpation d'identité (43.330).
Un effet "Covid"
L'agence fédérale note un effet "Covid". Les cybercriminels ont utilisé la pandémie pour des escroqueries basées sur des offres médicales ou de faux messages provenant d'administrations. Les victimes visaient des particuliers, mais aussi de nombreuses PME. "En 2020, l'IC3 a reçu plus de 28.500 plaintes lié au COVID-19", explique le rapport, en précisant que les cyberescrocs "se sont servis de la loi CARES pour cibler les entreprises avec des aides au chômage, des assurances, des aides ou des prêts".
Cette vague de cybercriminalité n'a épargné aucun pays. La France est classée en 7e place avec 1640 plaintes. Elle se situe entre l'Afrique du Sud (1754) et l'Allemagne (1578), dans le classement mondial basé sur le nombre de victimes déclarées. Le premier de cette liste noire est le Royaume-Uni avec 216.633 victimes en 2020.