Selon le média britannique The Guardian, le réseau social Facebook autorise les internautes le droit « d’appeler à la mort » de « personnalités publique ». Autrement dit, il est permis de souhaiter publiquement la mort d’un chanteur, d’une joueuse de football ou d’une femme politique est autorisé sur Facebook. Les journalistes ont eu accès à un document de 300 pages, daté de décembre 2020 et destiné aux équipes de modération. D’après le document, les règles internes de l’entreprise octroient aux internautes ce droit. Par contre de tels propos sont en revanche interdits, s’ils concernent d’autres utilisateurs.
« Autoriser les débats critiques »
Toujours selon le document, la définition de « personnalité publique » de Facebook est plutôt large. En plus des politiciens, stars de la chanson ou sportifs, l’entreprise inclut dans cette catégorie tous les journalistes s’exprimant « publiquement » ou les internautes ayant plus de 100.000 abonnés sur l’un des principaux réseaux sociaux. De la même façon, Facebook applique ces règles spécifiques à toute personne « mentionnée dans le titre, le sous-titre ou le résumé d’au moins cinq articles de presse au cours des deux dernières années », à l’exception des enfants de moins de 13 ans.
« Nous pensons qu’il est important d’autoriser des débats critiques concernant des politiques et d’autres personnes publiques. Mais cela ne signifie pas que nous autorisons les gens à les harceler sur nos applications », se défend Facebook auprès du Guardian. L’entreprise se refuse toutefois à rendre publiques ces consignes, afin que chaque utilisateur puisse en prendre connaissance avant d’utiliser le réseau social. Malgré les demandes récurrentes des autorités françaises, Facebook au même titre que Twitter refuse par ailleurs de détailler les moyens mis en œuvre pour lutter contre les propos haineux.